Reflets de musiques classiques persanes

« Rokh » signifie « visage » en persan

Parcourant la diversité des influences et des aspects du répertoire persan, le quatuor en révèle la multiplicité des visages avec sensibilité et inventivité.

Histoire

Le projet Rokhs (visages en persan) a été créé en hiver 2021 sous la forme d’un duo, composé de Sogol Mirzaei au târ et d’Hossein Rad au chant et à la percussion. Une année plus tard deux jeunes musicien·n·e·s de renom ont rejoint le projet pour en faire un quatuor : Yasamin Shahhossein au oud et Sina Danesh au kamancheh. L’arrivée de ces deux musicien·n·e·s enrichit l’horizon sonore de l’ensemble ainsi que son imaginaire créatif. En 2023, la jeune et talentueuse musicienne, Ava Aresazan a également rejoint le groupe en tant que deuxième joueuse de oud en alternance avec Yasamin.
Le quatuor Rokhs interprète la musique classique persane avec la volonté de rendre compte de la diversité de ses aspects et de ses influences. Il cherche à comprendre et exprimer l’essence esthétique de ces différents répertoires. À l’image du Langage des oiseaux de Farid al-Din Attâr, poète soufi persan du XIIe siècle, chaque instrument se fraie une voie nouvelle et singulière, tout en participant à la quête d’unité et de communion à laquelle le quatuor aspire. Son nom vient du mot Rokh qui signifie “visage” en persan, et désigne également un oiseau fabuleux dans les contes d’origine persane et indienne.

Sogol Mirzaei

Târ

Interprète de târ et de sétâr depuis de nombreuses années, Sogol Mirzaei est aujourd’hui l’une des représentantes les plus reconnues de la musique savante d’Iran en Europe.

Forte d’une expérience de concertiste au sein de différents ensembles en Iran, Sogol Mirzaei poursuit sa carrière en Europe depuis 2006. Elle est diplômée de la Sorbonne en Master de musicologie et se produit aujourd’hui dans le monde entier en tant que soliste ou au sein d’ensembles musicaux tels que Orpheus 21 avec Jordi Savall, l’Ensemble Chakâm qu’elle a fondé en 2014, Sowal Diabi avec Mamani Keita et Atine, où ses compositions inspirées s’inscrivent dans la grande tradition musicale iranienne.

Hossein Rad

Chants, dârayeh, tombak

Musicien et producteur, Hossein Rad est né à Téhéran et réside en Europe depuis 2005. Il a commencé à apprendre la musique et le chant avec son père dès son plus jeune âge. Depuis, il n’a cessé de parfaire sa formation musicale en apprenant le répertoire vocal et instrumental auprès de plusieurs maestros en Iran et à l’étranger tels que Ali Bayâni, Djahânguir Mehrparvarân, Djamchid Chemirani, Hamid-Reza Khalatbari et Muriel Ferraro.

Il porte un grand intérêt à la musique traditionnelle d’Asie centrale, à laquelle il a été principalement initié par Jean During.

Il est le cofondateur de Horan Sounds, une agence à but non lucratif qui soutient les musiciens basés en Iran et promeut leurs projets à l’étranger.

Yassamin Shahhosseini

Oud

Lauréate du prix Agha Khan pour la musique en 2022, Yasamin Shahhosseini est née à Téhéran en 1992. Elle est diplômée de l’université de Téhéran en musique traditionnelle persane et en interprétation musicale. Que ce soit pour des projets dans le domaine de la musique traditionnelle ou contemporaine, la carrière internationale de Yasamin a commencé avant même sa sortie de l’Université ; elle s’est produite avec divers ensembles musicaux à travers le monde. Depuis 2020, elle collabore régulièrement avec Ross Daly et Keyhan Kalhor. Elle a également participé à de nombreux projets d’enregistrement et publié un album solo de oud, Gahan, qui a été publié à Téhéran en 2015.

Sina Danesh

Kamâncheh

Diplômé de l’Université d’art de Téhéran en perfomance musicale, Sina Danesh est un joueur de kamancheh iranien. Il commence, à huit ans, à apprendre la musique avec Moussa Mohammadi ; il continuera ensuite avec Ahmad Mohsenpour ; à douze ans, il remporte le premier prix du Festival international de musique de Fajr pour les juniors. Depuis 2008, il joue dans l’ensemble Hamnavâzân-e Sheyda, créé, et dirigé à l’époque par Mohammad Reza Lotﬁ. Il est également le cofondateur de l’ensemble Ân.

Ava Aresazan

Oud

Joueuse de oud et compositrice, Ava Arresazan a commencé l’apprentissage de la musique dès l’enfance avec sa mère, Azar Zargarian. Elle poursuit sa formation au oud auprès d’Ehsan Emami et à l’âge de 18 ans elle entre à l’école des beaux-arts (Université de Téhéran) pour étudier la musique iranienne. Elle commence parallèlement sa carrière professionnelle en se produisant au Niavaran Hall avec le groupe Shahrazad. À cette époque, elle bénéficie des enseignements de Negar Boban, Dariush Talai et Yordal Tokjan, et remporte le premier prix de la 11e édition du Festival National des Jeunes Musiciens, au oud. Après avoir obtenu sa licence, elle entame un master en composition dans la même université, axé sur la musique occidentale contemporaine. Durant cette même période, elle a collaboré avec les ensembles « Aan » et « Noroud », avec qui elle a enregistré deux albums : « Aftab Roshan » et “Noroud ».